30/11/2009

Non Fides, Contre le travail et ses apôtres

« Ces gens-là sont des travailleurs, messieurs, reprit le général Soleno Chagoya à l’adresse des journalistes qui l’entouraient. Ce peuple aime travailler. Et le travail est fondamental pour assurer la paix sociale ».
Carlos Montemayor, Guerre au Paradis.

Les bus, les métros, les périphériques, les trains de banlieue sont pleins à craquer de salariés pris au piège de la normalité. L’entassement, prix d’un calme fragile, prix de l’ordre. Le sommeil qui ne vient pas, le sommeil interrompu à l’aube, prix du calme.

Il ne faut pas chercher bien loin pour constater les signes d’un consensus apparent ; au cours d’une manifestation, un gréviste réagit à un slogan « A bas le travail » tagué sur les murs : « Ce n’est pas bien, il ne faut pas dire ça ! » Pourquoi ce n’est pas bien ? « Parce que c’est extrémiste ; il en faut du travail, il faut travailler ! » Et pourquoi faudrait-il travailler ? « Il faut travailler…mais parce qu’il FAUT TRAVAILLER ! » Brillante démonstration.

Fallait-il en déduire une déclaration d’amour pour le travail, ou alors s’agissait-il d’obtenir le précieux salaire mensuel, celui qui vous donne droit au précieux logement (et encore), à la précieuse bouffe, au précieux compte en banque, au précieux titre de transport pour aller au travail, au précieux titre de séjour, aux précieux habits ?

C’est ce foutu cercle sans début ni fin qui revient le plus souvent. D’où viennent l’argent et la nécessité de s’en procurer pour survivre, d’où viennent le travail salarié et le rapport salariat/patronat, d’où vient le rapport marchand ? Mais plus encore, vous répondra-t-on, qui a encore le temps de se poser ces foutues questions ?

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Texte lisible ici ;
Contre le travail et ses apôtres

13/11/2009

Asymétrie, Matériaux pour une critique radicale de la civilisation capitaliste, première partie : Le Temps

« On ne peut plus faire « comme si de rien n’était », on ne peut plus considérer de manière neutre ce qu’on appelait auparavant « les forces productives », il n’y a plus d’autogestion de ce monde possible. Ce constat commence enfin à s’imposer, quoique très lentement dans les têtes les plus rétives. Il est en tout cas nécessaire de s’approprier et de développer une critique qui revienne aux sources de la domination capitaliste, qui n’occulte pas l’interaction décisive qu’il y a eu avec la technique d’hier, comme aujourd’hui avec la technologie. Abolir le capitalisme c’est aussi abolir la société industrielle.»

Brochure A5 28 pages téléchargeable sur Infokiosques.net

Extrait d'Asymétrie n°3